Mesdames et Messieurs les kinésithérapeutes,
Les kinésithérapeutes, à l’instar de nombreux citoyens français et du monde, vivent actuellement l’une des période les plus difficiles que nous ayons connu.
Les consœurs et confrères salariés sont pour beaucoup d’entre eux en première ligne, au contact des patients atteints par le COVID 19. Les moyens de protection qui leur sont alloués sont souvent insuffisants. Certains tombent ou tomberont malades à leur tour. Nous aurons peut-être malheureusement à déplorer des morts. Nos pensées et nos encouragements sont actuellement tournés vers eux.
Les consœurs et confrères libéraux ont pour leur part répondu très majoritairement à l’appel du conseil national de l’ordre qui a demandé de fermer les cabinets pour participer à la lutte contre la propagation du virus, et pour recentrer leurs prises en charge sur les patients à risque à domicile.
Vous avez été nombreux à prendre vos responsabilités et à répondre à cet appel, et nous vous en remercions.
Nous vous en remercions d’autant plus que cette décision vous met pour beaucoup dans une situation financière précaire. Les mesures annoncées et ou mises en place par le gouvernement sont forcément incomplètes ou insuffisantes et demandent à être précisées (*).
Madame Pascale Mathieu, présidente du conseil national, a d’ailleurs interpellé le ministre de l’économie Monsieur Bruno Lemaire sur la situation délicate de la kinésithérapie libérale dans les semaines et dans les mois à venir (**).
Les kinésithérapeutes qui continuent d’intervenir à domicile auprès des populations fragiles rencontrent eux aussi des difficultés pour se munir d’équipements de protection.
Dans le même temps, les kinésithérapeutes ont montré leur extraordinaire solidarité : 17 000 kinésithérapeutes se sont inscrits spontanément à la réserve sanitaire afin d’apporter leur aide là où elle sera nécessaire. 224 kinésithérapeutes isérois se sont déclarés disponibles pour intervenir au domicile des patients qui nécessiteront des soins de kinésithérapie respiratoire.
Nous ne pouvons qu’afficher de la fierté devant ces élans de solidarité.
Nous le redisons la période est exceptionnellement difficile pour nous tous.
Nous essayons, au sein du conseil départemental, de répondre à vos interrogations, de vous écouter, de vous orienter et de vous accompagner dans cette crise, du mieux que nous pouvons.
Cependant la profession continue de vivre, en attendant d’être massivement mobilisée pour aider tous les patients qui très rapidement vont avoir de nouveau besoin de nous, suite à leur hospitalisation, suite au confinement, suite à la reprise de leur vie quotidienne « normale », de leurs activités sportives, etc…
Le hasard a voulu que le renouvellement des conseils départementaux de l’ordre ait lieu en même temps que cette crise sanitaire inédite.
Nous avons vu vos réactions indignées, notamment sur les réseaux sociaux, au message envoyé par le conseil national vous invitant à participer au vote alors que vous fermiez vos cabinets, ou que vous preniez votre service à l’hôpital. Ce hasard malheureux veut que ce mail soit arrivé au pire moment. Bien que n’en étant pas les émetteurs, nous en appelons à votre indulgence.
Ces élections, officielles, font partie d’un processus légal. Leur annulation a bien évidemment été envisagée, mais s’est avérée impossible. Celle-ci aurait nécessité un recours devant le Conseil d’Etat qui n’aurait traité celui-ci que dans plusieurs mois. De plus, en raison du format entièrement électronique de l’élection, le Conseil d’Etat aurait probablement rejeté cette demande d’annulation, car contrairement aux élections municipales, les élections ordinales n’exposent pas les votants à un risque sanitaire majeur.
Les élections auront lieu, malgré les circonstances.
Il est évident qu’elles sont actuellement loin d’être au centre de l’attention des kinésithérapeutes.
Trois binômes doivent être élus dans le collège libéral.
Nous déplorons l’absence de candidat pour le collège salarié. C’est un binôme d’élus qui fera défaut au conseil.
Dans les prochains mois, l’ordre sera partie prenante dans les décisions qui encadreront la reprise de nos activités, mais aussi dans la refonte de notre système de santé que cette crise sans précédent rend nécessaire et urgente. Le poids de la profession dans ces discussions sera en partie lié à la participation des kinésithérapeutes à ce scrutin.
L’élection se termine mardi 31 mars à 16h. Nous espérons que malgré les circonstances vous trouverez le temps, l’envie, de participer à ce moment essentiel de la vie de la profession.
Bien confraternellement.
Les élus du conseil départemental de l’ordre de l’Isère
Si vous ne retrouvez pas le courrier qui vous a été envoyé avec vos informations de vote, vous pouvez obtenir celles-ci en consultant l’adresse suivante : http://www.ordremk.fr/actualites/ordre/election-de-mars-2020-conseils-departementaux/